question sans réponse
Plus jeune je ne prenais jamais le temps de lire...enfin si mais je ne finissais jamais les livres...et de toute façon mes gôuts se tournaient plus vers le Cinéma, la Musique...tellement plus accessibles à mes yeux, tellement plus rapides aussi...la Lecture dans mon esprit a toujours été un luxe, un luxe de temps que je n'ai jamais pris!
Et puis les années lycées et leurs lectures imposées peuvent parfois vous faire carrément fuir des bibliothèques...heureusement je suis têtue, et j'ai eu cependant d'agréables surprises dans ces lectures imposées...Zola et son "Germinal", Suzanne Prou et "La Terasse des Bernadini", Voltaire et son "Candide"...des mauvaises surprises aussi...argh oh souffrance...Stendhal...non vraiment un chapitre entier pour décrire un arbre...non merci...conseil pour les bachelier: regardez "Le Rouge et le Noir" avec Gérard Philipe, c'est moins douloureux! (et puis Gérard Philipe...."soupir"...)
Les Etudes ne vous laissent guère le temps de se laisser bercer par des choix hasardeux...n'ayant pas fait Science mais Sociologie puis Ethnologie et enfin Histoire vous vous doutez bien que ce ne sont pas les livres sur le sujet qui manquent!!ahh Pierre Bourdieu, M. Mauss, Levi-Strauss...et un grand merci à Jean Lacouture!
passons...
Et maintenant?maintenant c'est différent, maintenant je voudrais tout dévorer, je voudrais rattrapper le temps perdu...et en même temps on a qu'une vie...et il ya tellement de choses à faire dans une vie:
la vaiselle, aller travailler, changer la caisse du chat....ça c'est pour le côté "chiant mais faut bien le faire!"
sortir avec des amis, cuisiner, sporter, regarder un bon film (chacun sa drogue!)...ça c'est pour le côté " c'est possible de faire ça tous les jours?non?j'en étais sure!"
alors je picore...je pioche, j'écoute les conseils avisés de Julie, je commence, j'arrête, je change...je ne lâche plus (debout dans le bus comme si dans l'instant, le livre me serait enlevé...perdu à jamais!)
et puis parfois on tombe en amour pour le style de quelqu'un...on tombe aussi en amour pour un seul livre, celui qui arrive au bon moment, celui que l'on pourra lire et relire à l'infini car comme une musique il nous extrait un moment de la réalité et s'associe à nos pensées!
mon style? celui d'Erik Orsenna sans aucun doute!
qui veut lire l'Amour , qui veut sourire, qui veut comprendre, qui veut un ami le soir avant de s'endormir n'a qu'à se réfugier dans ses livres...oh comme j'aurais voulu lire "La Grammaire est une chanson douce" beaucoup plus tôt qu'il ya deux ans...à mes yeux ce livre est une bénédiction pour tous les allergiques des pages blanches noircies de mots insipides...
"Longtemps" est exquis pour qui veut un mode d'emploi de l'adultère réussi!
"La révolte des accents" et "Les Chevaliers du Subjonctif" sont une exploration de la langue française qui devrait faire partie des bulletins officiels de l'Education nationale...mais vu que le rêve n'est plus trop permis en France....on va se contenter de La fontaine!
sinon dernièrement..."La chanson de Charles Quint"...là vous me dîtes "ok Anne tu aimes l'Histoire , c'est bien, mais un bouquin sur Charles Quint...non merci!"
Que nenni...et quelle surprise...moi qui m'attendait à un nouveau roman sur l'Amouuuuuuuur et ses mystères...je me suis retrouvée, en même temps que l'auteur, à me plonger dans une question essentielle/existencielle:
Où demeurent les Morts une fois mort?
ahhhh alors qui a une réponse?
- oui? vous mademoiselle!
- Dieu nous apprend que la mort n'est qu'un passage vers....
- hummm non ça c'est pas la réponse qui me convient...rapellez moi votre prénom?
- Barbara...Dieu m'a sauvé et je pars en croisade contre le Démon qui nous assaille!
(ce petit interlude est dédicacé à Julie...non vraiment tu as bien fait de partir!)
-vous alors...
- après la mort y a rien de toute façon, on finit tous dans une boîte à sardine, on crève comme un chien et après quelques années tout le monde s'en fout et personne ne vient changer les fleurs!"
- mais ...les amis, les souvenirs, les promesses et les moments passés ensemble ça ne disparaît pas ça...non?
-...
vaste question...où vont les morts après la mort...que reste t-il d'une vie passée avec un être aimé, et nous même...moi même...j'aimerai bien savoir où j'irai après ma mort!
j'ai ma petite idée...que je garde pour moi...la réponse d'E. Orsenna est très belle, sa quête aussi, alors ce livre je le conseille à tous ceux qui sont passés par là, à tous ceux qui ont aimé un jour et qui perdront cet amour un autre jour...en somme je le conseille à tous!
PS: sister...tu te souviens de notre promesse...
"Comment vous expliquer d'un mot, vous qui ne l'avez pas connue?Comment la saluer au plus juste, maintenant qu'elle n'est plus?
Quel portrait d'elle puis-je toujours garder sur moi, que personne ne me vole, et pas même la vie qui passe?
J'ai cherché des ressemblances parmi les êtres humains, parmi les animaux et les plantes.
Et je n'en ai pas trouvé.
J'ai dû regarder ailleurs.
J'ai dû lever très haut les yeux.
Cette femme était un soleil.
Un soleil percé de deux yeux bleus.
Un soleil perché sur des jambes de danseuse, c'est à dire aussi longues que solides et d'abord rebelles: refusant de marcher comme tout un chacun, des jambes qui inventaient des pas venus d'on ne savait où, des jambes toujours prêtes à quitter le sol pour battre dans l'air d'étranges mesures, des jambes, il suffisait d'y poser un doigt pour partir en voyage."
E.Orsenna, La chanson de Charles Quint.
Et puis les années lycées et leurs lectures imposées peuvent parfois vous faire carrément fuir des bibliothèques...heureusement je suis têtue, et j'ai eu cependant d'agréables surprises dans ces lectures imposées...Zola et son "Germinal", Suzanne Prou et "La Terasse des Bernadini", Voltaire et son "Candide"...des mauvaises surprises aussi...argh oh souffrance...Stendhal...non vraiment un chapitre entier pour décrire un arbre...non merci...conseil pour les bachelier: regardez "Le Rouge et le Noir" avec Gérard Philipe, c'est moins douloureux! (et puis Gérard Philipe...."soupir"...)
Les Etudes ne vous laissent guère le temps de se laisser bercer par des choix hasardeux...n'ayant pas fait Science mais Sociologie puis Ethnologie et enfin Histoire vous vous doutez bien que ce ne sont pas les livres sur le sujet qui manquent!!ahh Pierre Bourdieu, M. Mauss, Levi-Strauss...et un grand merci à Jean Lacouture!
passons...
Et maintenant?maintenant c'est différent, maintenant je voudrais tout dévorer, je voudrais rattrapper le temps perdu...et en même temps on a qu'une vie...et il ya tellement de choses à faire dans une vie:
la vaiselle, aller travailler, changer la caisse du chat....ça c'est pour le côté "chiant mais faut bien le faire!"
sortir avec des amis, cuisiner, sporter, regarder un bon film (chacun sa drogue!)...ça c'est pour le côté " c'est possible de faire ça tous les jours?non?j'en étais sure!"
alors je picore...je pioche, j'écoute les conseils avisés de Julie, je commence, j'arrête, je change...je ne lâche plus (debout dans le bus comme si dans l'instant, le livre me serait enlevé...perdu à jamais!)
et puis parfois on tombe en amour pour le style de quelqu'un...on tombe aussi en amour pour un seul livre, celui qui arrive au bon moment, celui que l'on pourra lire et relire à l'infini car comme une musique il nous extrait un moment de la réalité et s'associe à nos pensées!
mon style? celui d'Erik Orsenna sans aucun doute!
qui veut lire l'Amour , qui veut sourire, qui veut comprendre, qui veut un ami le soir avant de s'endormir n'a qu'à se réfugier dans ses livres...oh comme j'aurais voulu lire "La Grammaire est une chanson douce" beaucoup plus tôt qu'il ya deux ans...à mes yeux ce livre est une bénédiction pour tous les allergiques des pages blanches noircies de mots insipides...
"Longtemps" est exquis pour qui veut un mode d'emploi de l'adultère réussi!
"La révolte des accents" et "Les Chevaliers du Subjonctif" sont une exploration de la langue française qui devrait faire partie des bulletins officiels de l'Education nationale...mais vu que le rêve n'est plus trop permis en France....on va se contenter de La fontaine!
sinon dernièrement..."La chanson de Charles Quint"...là vous me dîtes "ok Anne tu aimes l'Histoire , c'est bien, mais un bouquin sur Charles Quint...non merci!"
Que nenni...et quelle surprise...moi qui m'attendait à un nouveau roman sur l'Amouuuuuuuur et ses mystères...je me suis retrouvée, en même temps que l'auteur, à me plonger dans une question essentielle/existencielle:
Où demeurent les Morts une fois mort?
ahhhh alors qui a une réponse?
- oui? vous mademoiselle!
- Dieu nous apprend que la mort n'est qu'un passage vers....
- hummm non ça c'est pas la réponse qui me convient...rapellez moi votre prénom?
- Barbara...Dieu m'a sauvé et je pars en croisade contre le Démon qui nous assaille!
(ce petit interlude est dédicacé à Julie...non vraiment tu as bien fait de partir!)
-vous alors...
- après la mort y a rien de toute façon, on finit tous dans une boîte à sardine, on crève comme un chien et après quelques années tout le monde s'en fout et personne ne vient changer les fleurs!"
- mais ...les amis, les souvenirs, les promesses et les moments passés ensemble ça ne disparaît pas ça...non?
-...
vaste question...où vont les morts après la mort...que reste t-il d'une vie passée avec un être aimé, et nous même...moi même...j'aimerai bien savoir où j'irai après ma mort!
j'ai ma petite idée...que je garde pour moi...la réponse d'E. Orsenna est très belle, sa quête aussi, alors ce livre je le conseille à tous ceux qui sont passés par là, à tous ceux qui ont aimé un jour et qui perdront cet amour un autre jour...en somme je le conseille à tous!
PS: sister...tu te souviens de notre promesse...
"Comment vous expliquer d'un mot, vous qui ne l'avez pas connue?Comment la saluer au plus juste, maintenant qu'elle n'est plus?
Quel portrait d'elle puis-je toujours garder sur moi, que personne ne me vole, et pas même la vie qui passe?
J'ai cherché des ressemblances parmi les êtres humains, parmi les animaux et les plantes.
Et je n'en ai pas trouvé.
J'ai dû regarder ailleurs.
J'ai dû lever très haut les yeux.
Cette femme était un soleil.
Un soleil percé de deux yeux bleus.
Un soleil perché sur des jambes de danseuse, c'est à dire aussi longues que solides et d'abord rebelles: refusant de marcher comme tout un chacun, des jambes qui inventaient des pas venus d'on ne savait où, des jambes toujours prêtes à quitter le sol pour battre dans l'air d'étranges mesures, des jambes, il suffisait d'y poser un doigt pour partir en voyage."
E.Orsenna, La chanson de Charles Quint.